Répression ou Prévention
"Les deux mon général !" serait-on tenté de répondre. Mais pas avec la même proportion.
C'est une décision de la Cour de Cassation condamnant la conduite sous l'emprise de drogue quelle que soit la quantité trouvée dans le sang qui a attiré mon attention récemment. Cette décision du 3 octobre 2012 casse un jugement en appel qui avait relaxé un conducteur parce que le taux de cannabis relevé dans son sang était très faible lors des analyses.
Pourquoi cette décision ?
Article de l'AFP :
Pour les drogues au volant, aucun taux n'est toléré
Par AFP le 26/10/12
A la différence de l'alcool, il n'y a pas de taux toléré au volant pour les drogues et la Cour de cassation juge que toute trace de drogue dans le sang d'un conducteur justifie sa condamnation.
Le conducteur encourt deux ans d'emprisonnement et 4.500 euros d'amende ainsi que des peines annexes comme la suspension ou l'annulation du permis, l'interdiction de conduire certains véhicules ou encore l'obligation de faire un stage de sécurité.
Le code de la route ne mentionne pas de taux pour les drogues. Il interdit purement et simplement la conduite à toute personne dont l'analyse sanguine démontre qu'elle a fait usage de produits stupéfiants.
Le conducteur encourt donc les peines prévues dès lors qu'il a consommé un tel produit et ni son état au moment du contrôle, ni l'ancienneté de la consommation ne changent rien.
La Cour de cassation a donc donné tort à une cour d'appel qui avait relaxé un conducteur parce que le taux de cannabis trouvé dans son sang était infime et donc sans influence sur son comportement. Il est interdit de conduire un véhicule après avoir fait usage de stupéfiants, dit-elle.
(Cass. Crim, 3.10.2012, N° 5690).
C'est effectivement une décision courageuse et qui révèle une véritable compréhension du problème.
Contrairement à certaines personnes mal informées qui pensent que si l'on a seulement quelques traces dans le sang, alors on n'est plus sous l'influence de la drogue, la Cours de Cassation a pris la véritable mesure de l'influence de la drogue sur le psychisme.
Il ne faut surtout pas méconnaître le mode d'action des drogues dans l'organisme.
Pour comprendre lire notre article précédent :
http://nonaladrogue-auvergne.blogspot.fr/2012/11/le-cannabis-tue-un-fait-scientifique.html
Alors quelle est la solution : répression, prévention et dans quelle proportion?
Si la répression est nécessaire elle ne l'est que pour faire prendre conscience qu'il faut s'informer véritablement avant de pouvoir choisir.
En effet, il est facile d'observer que le fait de prendre de la drogue et de l'alcool a une influence négative non seulement sur la personnes concernée mais également une très grande influence négative sur son entourage et sur la société dans son ensemble.
Il est évident qu'il faut être un tant soit peu responsable pour être capable d'envisager cette idée qu'en se droguant on se cause à soi-même plus de tort que de bien et que l'on cause du tort aux autres et à la société.
Les lois servent à protéger les individus d'une société et la société de l'irresponsabilité de certains. Lorsque quelqu'un cause des dommages du fait de sa conduite irresponsable la société répond en faisant appliquer ces lois par la justice. On appelle souvent cela de la répression, qui signifie en fait, empêcher quelque chose de se produire. La justice exerce donc une répression à l'encontre des contrevenants.
En fait la répression exercée par la société par l’intermédiaire de l'administration judiciaire sert à rappeler aux contrevenants qu'il ont une responsabilité envers les autres, la responsabilité qu'ils ont a abandonnée à un moment ou un autre de leur vie et leur demande de reprendre en main cette responsabilité, d'en reprendre le contrôle.
A la base, la responsabilité, la connaissance et le contrôle que vous avez sur votre environnement sont étroitement liés.
Lorsque vous savez quelque chose (savoir = certitude, compréhension à propos de quelque chose) vous devenez responsable de votre savoir et de le contrôler de manière positive. (une personne qui découvre qu'un crime ou un délit va être commis ou que quelqu'un est en danger à la responsabilité de faire quelque chose pour l'empêcher. C'est une notion inscrite dans notre droit.)
Moins vous savez de choses, moins vous pouvez exercer une influence ou un contrôle positifs sur votre environnement et vous-même et vous êtes également moins capable d'exercer des responsabilités. (ex. un enfant comparé à un adulte). et inversement. On donne d'ailleurs des responsabilités dans un domaine aux gens qui ont le savoir approprié à ce domaine et qui savent exercer une influence ou un contrôle positifs sur leur environnement.
Quelqu'un peut avoir abandonné sa responsabilité à un moment de sa vie où il y avait de la confusion et des incertitudes relatives aux connaissances ou au savoir et il a perdu le contrôle de la situation ou on peut dire aussi que son influence positive sur l'environnement à diminué.
Inversement on peut rendre à quelqu'un le contrôle de sa vie, son influence sur son environnement en isolant les confusions et en rétablissant des connaissances et sa faculté d'être une personne responsable augmentera.
Il manque donc un ingrédient important souvent omis quand on parle de réhabilitation qui est l'éducation.
On peut déduire de cela, que si l'on informe véritablement les gens au sujet des effets des drogues, et qu'ils réalisent la portée de leurs effets sur eux et sur les gens autour d'eux, alors ils deviendront aussi plus responsables et moins de répression sera nécessaire.
En conclusion : proportionnellement les efforts consacrés à la prévention, c'est à dire l'éducation, devraient être bien plus importants que ceux consacrés à la répression et toute répression devrait être assortie d'une éducation.
D'où l'importance d'éduquer les enfants le plus jeune possible des effets des drogues, tâche que s'est donnée l'association non à la drogue Oui à la vie.
Donc Dimanche matin, le stand Non à la Drogue était présent Place des Salins à Clermont-Ferrand où les bénévoles ont distribué environ 400 livrets "la vérité sur la drogue", "la vérité sur l'alcool", "la vérité sur le cannabis" et autres.
Le responsable du stand raconte : "La semaine dernière deux mères de famille accompagnées de leurs enfants qui sont au collège se sont arrêtées au stand et nous ont dit avoir étudié les livrets "la vérité sur la drogue" soigneusement avec leurs enfants. Elles nous ont rapporté que les enfants avaient adoré les lire parce qu'ils sont simples à comprendre très informatifs et elles voulaient en avoir davantage pour les utiliser. Les enfants étaient d'ailleurs collés au stand et voulaient voir les livrets sur les autres drogues. Les livrets au nombre de 13, sont disponibles au téléchargement sur internet. Mais nous avons un certain nombre de lots complets de livrets disponibles au stand, que nous leur avons remis."
L'association a de plus en plus de personne s'arrêtant au stand et de plus en plus de demandes de ce type.
Vous trouverez les livrets en lecture et en téléchargement sur ce blog ainsi que les clips vidéos qui vont avec. Vous les trouvez aussi sur le site de la Fondation pour un monde sans drogue avec les plans de leçon et les vidéos de témoignages vécus accompagnant chaque livret :
Commandez les matériaux qui sont gratuits et étudiez-les puis voyez comment vous pouvez les utiliser autour de vous pour sauver des vies n'en doutez pas. N'hésitez pas à demander conseil si nécessaire.
Pour obtenir davantage d’informations sur les actions de l’association ou pour télécharger ou recevoir gratuitement ses publications, visitez le site internet : www.nonaladrogue.org Contact presse : Robert Galibert au 06 20 51 17 57